Le cambriolage invisible – la consommation indirecte d’énergie

Si vous avez déjà fait des démarches pour réaliser des économies d’énergie, vous savez sans doute déjà comment vous y prendre. Du moins, dans les grandes lignes. Mais, dans les détails, qu’en est-il ? Apprenez-en davantage sur les utilisations indirectes d’énergie et découvrez comment mettre un terme au pillage.
  • Maria Sotberg

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Indirect energy use in buildings
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Conscients de la hausse des prix de l’énergie et nourris par les inquiétudes concernant la dépendance énergétique, nous sommes aujourd’hui tous soucieux de réduire notre consommation d’énergie.

Vous savez sans doute déjà ce que désigne la consommation directe d’énergie : l’énergie consommée par les systèmes mécaniques et électriques d’un bâtiment, tels que l’éclairage, le chauffage et la climatisation. L’utilisation indirecte d’énergie est quant à elle souvent négligée.

Qu’est-ce que la consommation indirecte d’énergie ?

La consommation indirecte d’énergie désigne l’énergie consommée pendant la production, le transport et l’élimination des biens et services utilisés par un bâtiment, telle que l’énergie nécessaire à la fabrication de matériaux de construction, au transport des produits sur site ou à l’élimination des déchets.

Faits sur l’énergie 

On désigne également l’énergie indirecte sous le nom d’énergie grise ou de carbone incorporé parce qu’elle est « comprise » dans le produit ou le service

Bien que la consommation indirecte d’énergie ne soit pas immédiatement perceptible, elle peut constituer une importante part de l’empreinte globale d’un bâtiment. Par exemple, on estime que l’énergie nécessaire pour produire une seule brique est d’environ 1 kWh (ce qui en fait un choix de matériau assez médiocre). À l’échelle d’une construction qui requiert plusieurs milliers de briques, la consommation indirecte d’énergie devient néanmoins considérable.

De même, les matériaux de construction tels que le béton et l’acier produisent beaucoup plus d’énergie grise que les matériaux tels que le bois et le bambou.

L’impact de la consommation indirecte d’énergie sur les économies énergétiques des bâtiments

La consommation indirecte d’énergie est étroitement liée aux économies d’énergie des bâtiments. Elle représente en effet une majeure partie de leur impact environnemental. Réduire la production de ce type d’énergie dans les bâtiments contribue de manière significative à en améliorer les économies d’énergie et la durabilité.

Voici quelques mesures qui peuvent être prises dans ce sens :

1. Choisir des matériaux de construction durables

En choisissant des matériaux de construction provenant de sources durables, économes en énergie et à faible énergie grise, vous pouvez réduire l’énergie utilisée indirectement dans leur production.

Choisissez des matériaux de construction adaptés à l'usage et au cycle de vie prévu.
À retenir : Les matériaux à faible énergie grise peuvent entraîner une hausse de la consommation d’énergie dans les opérations, et les bâtiments dont les matériaux produisent davantage d’énergie grise présentent une plus faible énergie opérationnelle. Il est pour cette raison essentiel de choisir les matériaux qui correspondent à l’objectif et au cycle de vie prévu. Photo de Rodolfo Quirós/Pexels.

Évaluer la quantité d’énergie grise produite par un matériau ou un bâtiment entier est une tâche complexe. Réutiliser les matériaux existants, choisir de nouveaux matériaux à partir de contenu recyclé et optimiser la durée de vie des bâtiments constitue une démarche judicieuse. En savoir plus sur le calcul de l’énergie grise.

2. Optimiser les systèmes des bâtiments

En automatisant les systèmes des bâtiments tels que l’éclairage, la climatisation et la ventilation, nous pouvons faire en sorte qu’ils ne fonctionnent qu’en cas de besoin. Procéder ainsi peut réduire le gaspillage d’énergie et contribuer à optimiser les ressources – une démarche également favorable à l’environnement.

Rechercher des moyens qui vous permettent d’ajouter d’autres systèmes ou solutions ultérieurement est un excellent moyen de disposer de possibilités évolutives que vous n’aurez pas à abandonner tout de suite (ni à remplacer).

3. Réutiliser les bâtiments et infrastructures existants

Réutiliser les bâtiments existants permet de préserver les ressources et de réduire la quantité de déchets produits ainsi que l’impact environnemental des constructions de bâtiments. Cela contribue également à réduire les émissions de gaz à effet de serre causées par la production de nouveaux matériaux.

Il existe des solutions abordables qui consistent à simplement mettre à niveau les équipements dont sont dotés les bâtiments existants, et qui en améliorent considérablement la durabilité. C’est toutefois impossible si ces systèmes ne sont pas en mesure d’interagir.C’est pour y remédier que notre plateforme ouverte et flexible a vu le jour.

Opérer une transition verte ? C’est complexe.

Pour bien déterminer l’empreinte énergétique d’un bâtiment, il faut tenir compte de l’ensemble de l’énergie et des ressources nécessaires à sa production et à son exploitation, y compris de sa consommation d’énergie directe et indirecte.

Tirer parti de solutions d’automatisation flexibles peut également vous aider à réaliser de considérables économies d’énergie – mais ce n’est pas tout. Réutiliser les bâtiments existants, choisir des matériaux de construction durables et mettre en œuvre des programmes efficaces de gestion des déchets constituent des démarches tout aussi essentielles.

Il est temps de passer à la vitesse supérieure. Créer des bâtiments flambant neufs ne participe pas de cette démarche ni de celle qui consiste à atteindre les objectifs climatiques mondiaux. Nous pouvons et devons porter nos efforts sur les bâtiments existants.